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Constance Beltig voit dans le noir et blanc plus de teintes que dans une palette étendue de couleurs. Pour elle, toutes les tonalités sont contenues dans l’imagination humaine.

La figure abstraite, concrète, humaine ou animale, sous une forme analysée, simplifiée ou schématisée, sont des éléments récurants.

La dimension des images, est fréquemment à la taille du spectateur. Par le moyen de l’agrandissement, elle met le sujet à l’échelle du regardeur.

Le cadre franc, délibéré et tranché, est un moyen de limiter spatialement sa recherche, un bornage pour son regard et ses gestes .

Le format agit en contenant pour la figure, tantôt il la cadre, tantôt il la contraint. Il existe une tension entre la dimension du sujet représenté et la taille du support, parfois à peine franchi. Ces grandes images, posent la question de la distance entre spectateur et sujet, entre l’espace réel et l’espace représenté. Il y a une continuité physique entre les deux. Cette grandeur génère une proximité entre image et regardeur. Sans distance, le spectateur ne voit du sujet que des détails plus ou moins identifiables. Pour qu’il le voit en totalité, il lui faut s’éloigner suffisamment. Ses oeuvres ne sont ni abstraites ni figuratives, elles découlent de la restitution d’un jeu de lumière à partir d’un point de vue. Une illusion de la réalité. Ici, le détail et l’ensemble, le particulier et le général, le dedans et le devant sont placés sur un même dessin, à la même taille. Le « proche » et le « lointain » se présentent en même temps, sur un même plan. Dans ce travail, figuration et d’abstraction sont unifiées par réaction, provoqués par la distance. Plus l’on s’éloigne d’un objet, moins on en voit les détails et les nuances. Plus l’on s’en rapproche, et moins on en comprend sa globalité.

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